Xavier Flament, Lesoir.be
“Diana Axentii (1979, Moldavie). Voilà la voix qu’on attendait : celle qui a passé tous les écueils de la technique, dans la conduite vocale ou dans l’aisance scénique, et qui peut à satiété jouer de ce bagage pour investir l’émotion. Car, que l’émotion manque dans ce concours ! Et Axentii de nous régaler de la rondeur de son timbre, de ses nuances illimitées qui, même dans le pianissimo, ne détimbrent pas. Au point de se fondre et d’amplifier les vibrations des cordes du piano dans l’imposé de Mernier. Son Schedrin, comme son Rimski-Korsakov de la première éliminatoire, quasi a capella, lui donne encore l’occasion de frôler l’improvisation tant son chant chargé d’harmoniques est libre, sans jamais être enivré de lui-même. Cette mezzo est juste en permanence et revisite – est-ce possible ! – le répertoire fané de Massenet, avec une fraîcheur, une qualité de phrasé qui n’ont d’égale que la propreté de sa diction. Artiste complète, exceptionnellement mature, elle n’en reste pas moins faite de chair et perd quelque peu de cette concentration miraculeuse en seconde partie.”
Concours Reine Elisabeth – Deux Belges parmi les douze finalistes Diana Axentii, l’enfance de l’art PRATIQUE La finale du 12 au 15 avril